La nouvelle fleuriste du quartier ( Lucas)

Je continuais de veiller sur mon jumeau mais la réalité prenait le dessus. Il ne se réveillerait pas tout de suite, cela prendrait peut-être même des mois ou des années. En attendant, il fallait bien que je mange un minimum et que je paie un endroit pour me loger etc. Je n'étais pas de la région et je n'avais pas vraiment envie de rester ici mais il fallait m'y résoudre pour un temps. Pour Karma je ferai l'effort. Cependant ici tout était terriblement onéreux. Il faudrait donc avoir des bonnes idées pour ne pas finir sous les ponts.

Je décidais donc de faire ce que je faisais le mieux : vendre des fleurs. Attention, il ne s'agissait pas que de bouquets classiques. Je préparais des compositions travaillées mais aussi des fleurs à déguster et même des bonbons ( n'ayant pas les miens pour le moment d'en faire des glaces).

N'ayant pas de local, je le faisais un peu comme les vendeurs à la sovet. Je pliais bagage dès que des policiers approchaient. Néanmoins, à force de préférence, je commençais à avoir une petite réputation. J'eus alors, un jour de chance, la gérante d'une boutique qui vendaient de quoi organiser les mariages qui vint me faire une proposition. Elle avait un grand magasin dans une rue marchande et elle souhaitait s'associer avec moi. C'était une belle opportunité et je l'acceptais donc avec joie. Nous avons un accord : nous partagions le loyer, moi un quart soit la surface qu'elle m'alouait dans son local. Cela lui permettrait de proposer un service de qualité différenciant pour sa boutique et moi j'avais du matériel pour faire aussi des glaces et autres tentatives si besoin. Surtout je faisais cela légalement et pourrait vivre convenablement vu que ma réputation commençait à se faire.

Je m'installais donc dans la boutique et y vendait des bouquets de mariée, des décorations florales pour les salles qui faisaient un malheur par leur délicatesse ( ce sont les clients qui le disent) ainsi que mes spécialités : les fleurs comestibles soit directement ou sous forme de glace et de sucreries.

Cela faisait un mois que j'étais installée et de plus en plus de gens venaient dans notre boutique. Ma collaboratrice était ravie pour elle et pour moi. De mon côté, je me réjouissais de pouvoir même envoyer de l'argent à ma mère et de pouvoir avoir un petit appartement correct non loin d'ici.